Pygmalion (1748)
Acte de ballet, sur un livret de Ballot de Sauvot
La Lyre enchantée (1748)
Acte de ballet rattaché aux Surprises de l’Amour, sur un livret de Gentil-Bernard
Sabine Devieilhe (dessus): la Statue, Parthénope
Eugénie Warnier (dessus): l’Amour, Céphise, Uranie
Anders Dahlin (haute-contre): Pigmalion, Linus
Arnaud Richard (basse-taille): Apollon
Les Ambassadeurs, dir. Alexis Kossenko
(26 instruments : 2 horns, 2 flute, 2 oboes, 2 bassoons, 9 violins, 3 violas, 3 celli, 1 bass, 1 harpsichord, 1 percussion)
PYGMALION
Pygmalion ignore la tendresse que lui porte Céphise car il est secrètement amoureux de la statue qu’il a lui-même sculptée. Un jour, Amour donne vie à la Statue. Les Grâces guident ses premiers mouvements et lui enseignent peu à peu les pas de toutes les danses lors d’une grande pantomime ; la Statue finit par déclarer son amour, en retour, à Pygmalion.
LA LYRE ENCHANTEE
Le berger Linus aime secrètement Uranie, Muse de l’Astronomie, et prude à l’excès. Amoureuse malheureuse, la sirène Parthénope ensorcelle d’abord le crédule berger, puis tend un piège à Uranie en accrochant à un chêne une lyre enchantée qui rend fou d’amour quiconque en joue. Uranie, victime du charme, sombre dans un délire amoureux… Apollon seul saura dissiper les sortilèges et réconcilier les Muses et les Sirènes.
Alexis Kossenko et Les Ambassadeurs poursuivent leur travail sur Rameau avec deux actes de ballet emblématiques de l’art du génial Dijonnais : le fameux Pigmalion, qui connut un incroyable succès du vivant même de l’auteur, et la plus méconnue Lyre Enchantée. Le pouvoir magique de l’Amour ou les sortilèges de la sensuelle Parthénope inspirent à Rameau des prodiges de couleurs et d’harmonies et révèlent que, non content d’être le compositeur le plus visionnaire de son temps, il était aussi un des plus fins connaisseurs des sentiments humains.