The Highland Watch
Scottish songs
Haydn, Beethoven, Weber, Kuhlau
Dans les années 1770 Scottish tunes & songs fut, de 1700 à 1900 une véritable institution qui dépassa de loin le simple cadre de la musique traditionnelle. Les gentlemen anglais raffolaient de ces mélodies au parfum ennivrant, qui alternent la mélancolie la plus poétique et l’euphorie débridée, au point que les publications anthologiques se succédèrent au fil des générations… Des compositeurs de premier plan tombèrent sous le charme de ce répertoire, au point de publier leurs propres arrangements (Barsanti, Haydn, Pleyel, Weber), d’écrire des séries de variations (Geminiani, Beethoven), voire même d’incorporer des mélodies écossaises dans leurs sonates, concertos ou opéras (Veracini, Kuhlau, Walckiers, etc…).
Sollicité par l'éditeur Thomson, Haydn écrira pas moins de 250 airs écossais avec un accompagnement remis au goût du jour. Empêché de finir en raison de ses trop nombreuses occupations, il recommandera un certain Beethoven pour poursuivre l'entreprise. Celui-ci va bien au delà du simple accompagnement pour trio, en personnalisant les airs avec un style inimitable, tant dans la déchirante mélancolie de "the return to Ulster" que dans la verve comique de "Johnnie Cope". Quant à Weber, si sa contribution est plus modeste, elle n'en reste pas moins admirable, en entrainant les scots tunes dans de véritables élans romantiques.